Le village et les hameaux de Saint-Vincent d’Olargues
Sant Vincenç d’Olargues en occitan

La commune de Saint-Vincent d’Olargues est située sur le flanc sud du massif de l’Espinouse. Étendue sur une superficie de 1584 ha, elle déploie autour du bourg, 12 hameaux (parfois divisés en lieux dits) : La Mazarié, Le Cros, Pestous, Violgues, Camproger, Pradels, Julio, le Mas du Gua, Gourlaury, Raspaillac, Gaillergues, La Fontésié.

En 2018, l’Insee comptait une population totale de 382 personnes : les vincentinois·e·s.

Saint-Vincent d’Olargues est intégrée à la Communauté de Communes du Minervois au Caroux, au Pays Haut-Languedoc & Vignobles ; elle dépend de l’arrondissement de Béziers, de la Région Occitanie et fait partie du Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc. Les communes voisines sont Olargues, Saint-Étienne d’Albagnan, Fraïsse-sur-Agoût et Saint-Julien d’Olargues.

Si les vincentinois·e·s sont en majorité retraité·e·s, la part d’actifs n’est néanmoins pas négligeable (agriculture, artisanat, activités tertiaires) et se développe.

Les établissements scolaires de la vallée se trouvent à Olargues, Saint-Etienne d’Albagnan, Prémian, Colombières s/Orb, Le Poujol s/Orb, Lamalou-les-Bains, Bédarieux, et Saint-Pons de Thomières. Les établissements d’enseignement supérieur les plus proches sont à Béziers, Montpellier et Toulouse.

Vous trouverez à Saint-Vincent d’Olargues une agence postale avec documentation touristique et une bibliothèque. Les commerces et services les plus proches se situent à Olargues. Durant la saison estivale, un marché de producteurs a lieu tous les samedis matins à Gaillergues.

Les 13 hameaux de Saint-Vincent d’Olargues
St-Vincent-le-village, Les Campasses, Les Trémoulèdes

Idéalement situé sur un col, le village de Saint Vincent d’Olargues à 300m d’altitude domine les 2 vallées du Jaur et de l’Orb. Son clocher médiéval, ancienne commanderie de l’Ordre des Hospitaliers, semble posé au milieu des « collines & rochers », baigné par le soleil l’été et tourmenté par le vent l’hiver.
Venez visiter son église qui renferme une magnifique croix cimétériale, un objet d’art à ne pas manquer, et profitez en vélo, à pied ou en voiture, des multiples panoramas qui s’offriront à vous.

© Emma Senaux

La mazarié

Charmant petit hameau accroché à  400 m d’altitude sur le  versant sud du massif de l’Espinouse, en surplomb du bourg de Saint-Vincent d’Olargues.

Ce hameau abrite entre 20 et 30 habitants selon les périodes de l’année.

Vous y trouverez un Gîte (La Maison de Jules et Marie) et une Chambre d’Hôte (Le Camélia).

En déambulant dans ses ruelles, parfois abruptes, vous y découvrirez des maisons à l’architecture de pierres sèches caractéristiques de cette région montagneuse, ainsi que ses nombreux jardins se déployant sur de petites terrasses aménagées sur la pente. Arrivé au point le plus haut du hameau, après la dernière maison se déroule un sentier qui vous mènera au Dolmen de Tripofoulet, puis au sommet du Carcadal d’où vous pourrez savourer de magnifiques points de vue sur les vallées du Jaur et du Ruisseau du Cros.

©Véronique Fabre

Raspaillac & La Fontésie

Sur la route qui reliait autrefois Fontfroide au village de Saint-Vincent, le virage du Sarret est l’entrée du hameau de Raspaillac où résident aujourd’hui une dizaine d’habitants (ils étaient une centaine au XIXème siècle). Le parking est un promontoire qui offre une très belle vue sur la partie Est de la vallée du Jaur.

La croix médiévale de Raspaillac, restaurée en 2022, est un calvaire de grès et calcaire, sculpté sur ses deux faces. Située à l’embranchement de l’ancienne route vers le village, on suppose qu’elle balisait le chemin vers la commanderie des Hospitaliers. À une demi-heure à pied du hameau, on peut trouver, un peu à l’écart du chemin, un premier dolmen. Les découvreurs locaux en ont dénombré 7 sur la montagne de Carcadal.

Un ancien four à pain intégré au bâti est visible à l’embranchement de la calade qui relie Raspaillac à la Fontésié, hameau qui tire son nom de la fontaine (aujourd’hui privée).

© Caroline Rouzé

Le Cros

Situés à l’ouest de St Vincent, le Cros-haut est blotti contre la colline des Trémoulèdes, et Le Cros-bas s’étire le long du ruisseau du Cros. Jusqu’à la fin des années 30, les eaux du ruisseau ont fait tourner la roue du moulin pour faire de la farine de châtaignes. La forge était un lieu de rencontre. Le « maréchal », comme on l’appelait, s’occupait du matériel agricole et surtout du ferrage des chevaux. Moulin et forge sont maintenant des maisons d’habitation. Aujourd’hui, une trentaine de personnes vivent au Cros.

© Viviane Fontès

Pestous

Pestous est perché à 400m et offre une belle vue sur toute la partie ouest du village. En y déambulant de jardins en placettes, vous pouvez tomber sur la maison du gorille mais chut ! on ne vous en dit pas plus : effet de surprise garanti !

Violgues

Violgues se situe à 3km environ à l’ouest de Saint Vincent-Le Village Il est constitué de 4 petits groupes de maisons : en arrivant : La Fontésié, en haut : La Martinarié, plus bas : Le Mas plus bas, et au bout : le Mas du Four. 34 personnes y vivent à l’année. Beaucoup de maisons ont été rachetées et rénovées pour la villégiature. Dans les années 70, la plupart des terrains y étaient encore cultivés (vignes, cerisiers et châtaigniers) et chaque famille possédait un troupeau de brebis. Aujourd’hui, les cultures ont disparu et la végétation spontanée s’est installée.

© G.Rouanet / C.Rouzé

Pradels

Pradels est un petit hameau au sud ouest de la commune.  Plus ou moins 15 personnes y vivent à l’année et quelques estivants les rejoignent aux beaux jours.
Le hameau est construit autour d’un magnifique tilleul qui domine les habitations depuis plus de 100 ans et vient apporter une ombre salutaire l’été. On peut y voir aussi un très beau puits rond au toit de lauze.

© V.Bianchi

Camproger

« 1137 – Un certain Sicard et son épouse donnent au commandeur de Saint-Vincent d’Olargues un champs appelé Camproger, situé le long du ruisseau de Letgé, ensemble le censive d’une mesure d’avoine par Pierre Roger (qui serait Pierre Roger II le commandeur).». On trouve ce texte à l’inventaire de la commanderie de Narbonne dressé en 1749 et conservé aux archives départements de la Haute-Garonne (consultable en ligne)
Camproger est un petit hameau au sud ouest de la commune , juste au dessus de Pradels. Environ 8 personnes l’occupent à l’année et quelques estivants les rejoignent ponctuellement.

© A.Patou

Gaillergues

Situé au bord de la départementale D908, le lieu-dit Gaillergues doit son nom à la tour romane qui le surplombe, marquant visiblement le passage de la châtellenie de Cessenon à celle d’Olargues, et abritait un agent chargé de percevoir les péages.

Voici la légende de Naz de figue (« Nas-de-Figa »), lieutenant de la maréchaussée au XVIIème siècle :

Pour se saisir des bandits qui occupent la tour et sèment la terreur dans la région, Nas-de-Figa se déguise en vagabond un soir de Noël et se fait inviter dans la tour. Il aide les bandits à préparer le mouton à la broche et en profite pour mouiller la poudre de leurs armes. On entend gratter à la porte, Nas-de-Figa prétend que c’est son chien perdu dans la nuit qui gratte à la porte. Il fait ouvrir celle-ci et entrent les gendarmes. Les bandits sont faits prisonniers, le faux vagabond revêt son uniforme, son sabre et les sermonne d’un : « Si ça durait, bien ça irait. Las ! Méfaire ne peut durer. »

Le Mas du Gua & Gourlaury

Le Mas du Gua, hameau le plus peuplé de Saint Vincent d’Olargues, se situe à l’Est de la commune. Le ruisseau de Mauroul, de Cesso au Mas du Gua, fait limite avec Olargues. Le vieux pont, construit au XVIIème siècle, relie le hameau à la chapelle de Saint Martin des Œufs. Un chemin carrossable permet d’y accéder à partir de Cesso.

À proximité, une vieille bâtisse, aujourd’hui appartenant à un particulier, faisait fonction de monastère et abritait des moines espagnols. Quelques tombes abandonnées témoignent de leur présence. La légende raconte que ces moines avaient des dons de guérisseurs. Les gens du Mas du Gua y allaient se faire soigner, ce qui était mal vu des médecins d’Olargues qui les dénoncèrent.

Le pèlerinage à la chapelle a lieu le Lundi de Pâques. Lorsque le temps le permet, on y partage l’omelette pascale.

Si les noms des rues du hameau ravivent aux anciens des souvenirs, ils soulèvent auprès des nouveaux arrivants des interrogations. En voici quelques explications :

– La fontaine : on venait y remplir la carafe pour les repas. Une citerne ou un puits dans chaque maison servait pour les autres usages.

– L’aire de battage : on y dépiquait le seigle, cultivé sur les terrains alentours. Il était ensuite moulu au moulin au fond du hameau. Depuis la vigne, les cerisiers et les plantes aromatiques ont remplacé la culture du seigle.

– Place des pressoirs : comme son nom l’indique mais de nos jours, le bruit des voitures a succédé à celui des vieux pressoirs.

Aux abords de la route de Cesso, une vingtaine de maisons ont été construites. Le vieux village en compte autant, plus particulièrement des résidences secondaires.

Gourlaury se trouve dans la continuité du Mas du Gua. Pendant longtemps deux familles y habitaient. Elles sont 5 actuellement.

© Jean Azéma

Julio

Julio est le seul hameau de la commune de Saint Vincent, qui enjambe le Jaur par ses trois ponts.

Deux ponts qui étaient utilisé par la SNCF, puis un autre pont pour faciliter l’accès au village.

Ce village situé le plus au sud est tourné vers le Caroux, il est regroupé en trois mas (le mas du haut, le mas du milieu et le mas du bas), 60 personnes y vivent.

Les habitants de Julio cohabitent toute l’année avec les chauves-souris, sauf au moment de l’hibernation où elles trouvent refuge dans les grottes de la Vezelle, adossées à ce très beau petit village. L’accès aux grottes est très réglementé mais on peut les visiter aux périodes autorisées.

Non loin de ce petit havre de paix, circule la voie verte « Passa Païs », qui est une ancienne voie de chemin de fer. Dans les années 1970, la micheline y passait encore et aujourd’hui, on peut l’emprunter pour de belles balades en vélo ou pédestres.

© Fleur Guiraud

St Vincent

La Mazarié

Raspailhac

La Fontésié

Le Cros

Pestous

Violgues

Pradels

Camproger

Gallergues

Gourlaury

Mas du Gua

Julio

Agriculture et environnement

L’activité agricole à Saint-Vincent d’Olargues a longtemps été concentrée autour de la cerise, la vigne et la châtaigne.

Depuis quelques années, cette dernière connaît un regain grâce à l’AOC « Marron d’Olargues ». Une petite dizaine d’exploitations entretient ce terroir (cultures en terrasses) et maintient les savoir-faire de culture et de transformation.

Aujourd’hui, vous trouverez sur Saint-Vincent d’Olargues les exploitations suivantes : apiculture, élevage de brebis, culture et cueillette de plantes aromatiques, maraîchage.

Châtaigneraies

Châtaignes

Cerisiers

Vignes

Tourisme

  • Drailles et chemins de randonnée

  • Forêt domaniale de Carcadal (vue panoramique au col de Fontfroide)

  • Chapelle de Notre-Dame-de-Bon-Secours

  • Aire de St Vincent près du Jaur (baignades, pique–nique)

  • Tour de Gaillergues

  • « Pont romain » (sentier du Cros à Coustorgues)

  • Chapelle de St-Martin des Œufs (Mas du Gua)

  • Chapelle de Montéligeon (Julio)

  • Croix cimétériale

  • Le dolmen de Carcadal

Pont Romain

Dolmen du Carcadal

Tour de Gaillergues

Aire de St Vincent

Histoire de Saint-Vincent d’Olargues

Saint-Vincent d’Olargues est une ancienne commanderie de l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (dont une sculpture dédiée est incluse dans la façade de l’église du village), de Rhodes et de Malte. Elle fut l’une des premières commanderies implantées sur le territoire occitan et est devenue, en 1157, commanderie dépendante du prieuré de Narbonne.

Patrimoine

La commanderie de
Saint-Vincent-d’Olargues

Une importante commanderie de l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, de Rhodes et de Malte se situait autrefois sur la commune de Saint-Vincent d’Olargues.
Cette commanderie était rattachée à la Commanderie de Narbonne et dépendait du Grand Prieuré de Saint-Gilles. Apparue dès les premières décennies du XIIe siècle, elle ne fut réunie qu’au milieu du XIVe siècle à la Commanderie de Narbonne.
Elle conserva par la suite une certaine indépendance, gardant son statut de commanderie jusqu’à la Révolution.
La commanderie disposait à l’origine d’un grand bâtiment édifié sur un terrain donné aux Hospitaliers en 1157. À ce premier bâtiment, aujourd’hui disparu, va succéder au XVIIe siècle le bâtiment actuel transformé par la suite en presbytère.
Le premier édifice, servant de logis au commandeur, permettait d’engranger la collecte de biens en nature (dîmes). Il comprenait en partie basse des caves, celliers, remises et autres écuries.
A l’étage se situaient les salles principales et lieux d’exercice du pouvoir (audience et prison), ainsi que les chambres et cuisines.
Ce bâtiment était directement relié à l’église.

L’église Saint-Vincent

L’église Saint-Vincent, d’origine romane, remonte au dernier tiers du XIIe siècle. Elle conserve de son état d’origine une nef à trois travées, voutée en berceau brisé, et un chœur prolongé à l’est d’une abside.
L’édifice a été profondément remanié entre le XVIIe et le XIXe siècle par le rajout, au nord et au sud, de chapelles transformées tardivement en collatéraux.
Au XVIIIe siècle, il été complété au sud par la réalisation d’un clocher-porche.
Ce clocher conserve encore extérieurement les initiales d’un commandeur, figurées sur le linteau en O.G., avec la date de 1744. Elles désignent Octave de Galléan d’Ascros, commandeur et Chevalier de Malte en 1713, à l’origine de cette construction.
Ce personnage, neveu d’Octave de Galéan Grand Prieur de Saint-Gilles de 1745 à 1750, faisait partie d’une famille très active au sein de l’ordre, famille qui jouissait dans la région d’un grand prestige.

Le calvaire des Hospitaliers
de Saint-Jean-de Jérusalem

La commune de Saint-Vincent-d’Olargues possède l’un des derniers calvaires anciens du département, datable entre la fin du XVe siècle et second quart du XVIe siècle.
Cet exemple en marbre ouvragé est exceptionnel d’un de vue iconographique. Classé au titre des objets mobiliers le 30 septembre 1911 pour son intérêt historique et d’objet d’art, l’élément a été alors déplacé pour sa protection, du cimetière au porche d’entrée de l’église. Il vient de faire l’objet en 2014 d’une restauration complète et d’une valorisation suite à son transfert à l’intérieur du lieu de culte.

Face 1

Face 2

Vue des 2 cotés